Rencontre entre Merina et Europ̌ens au Rixe sïcle -- La socǐť merina : hǐrarchie, ancestraliť et territorialiť -- Organisation en groupes statutaires -- Les foko : l'enracinement territorial entre ancestraliť et řsidence -- Les mutations en Imerina au XIXe sïcle -- Les ťrangers en Imerina : inťgration et mise d̉istance -- Laborde, entre višes coloniales et enracinement (1830-1878) -- Sa venue en Imerina -- Le choix d'une p̌ouse m̌tisse et l'ancrage par les femmes -- Instrumentalisation de Laborde au profit de logiques politiques internes -- Laborde est la cľ qui ouvre les portes de la capitale -- Laborde reste un ťranger : exil et fin de vie -- Maillage territorial en Imerina : vers la constitution d'un tanindrazana -- Construction du tombeau et enterrement de Laborde, signes d'un ancrage řussi et přmices de disputes coloniales -- Du ďc̈s de Jean Laborde l̉a colonisation : la terre comme enjeu des relations franco-merina (1878-1896) -- M̌tissage, filiation et ȟritage -- La terre, tanindrazana (terre des anc̊tres) contre valeur marchande -- Contenir les unions mixtes pour přserver la proprǐť de la terre : la loi de 1887, l̉a confluence entre contr̥le des individus et ďfinition d'une "nationaliť" -- Inťgration du m̌tissage dans le discours fraṅais justifiant la colonisation de Madagascar -- Multiplication des contacts personnels entre les Merina et les Europ̌ens -- Contact au masculin et discours sur la femme merina : l'invention de la ramatoa -- Constitution des premiers couples mixtes -- La situation coloniale ou comment le m̌tis devient suspect -- Regards de l'un sur l'autre : řiger des frontïres -- "Race", "civilisation", "progr̈s" : des caťgories pour classer le monde et penser la colonisation -- Le m̌tis : du sujet anthropologique au probl̈me colonial -- Les origines du peuplement de Madagascar : l'inscription du m̌tissage dans l'histoire de l'̋le -- Les Merina et les autres : "politique des races" et efficaciť coloniale -- Couples mixtes en situation coloniale : maintenir les frontïres -- De la prostitution aux unions durables -- Une image ďpřciative de la femme merina, entre lasciviť, v̌naliť et manipulation -- La violence de la rencontre -- Une proximiť dangereuse : ďcivilisation et perte de prestige -- Tout le monde n'a pas le m̊me droit s̉e m̌tisser : respectabiliť bourgeoise et contr̥le social -- "Le m̌tis", entre fantasmes et řaliťs -- Le m̌tissage comme instrument de colonisation : "adapter" la population aux colonies -- Les m̌tis comme interm̌diaires et la mise en concurrence avec les cřoles -- Une menace potentielle contre l'ordre colonial et la crainte du ďclassement des m̌tis -- La perception de la "question m̌tisse" : du ďbat anthropologique l̉a question sociale -- La "question m̌tisse" : un probl̈me social -- La prise en charge des m̌tis : un enjeu pour les autoriťs coloniales -- Des autoriťs partaǧes entre la crainte d'isoler les m̌tis et la ňcessiť de secourir des enfants peṙus comme vulňrables -- Le refus d'une intervention directe -- La Socǐť d'assistance et de protection des enfants m̌tis (SAPEM) -- La cřation de la SAPEM -- Les effectifs de l'̌cole des enfants m̌tis -- Les objectifs de l'̌cole des enfants m̌tis
Autres actions et porťe de la SAPE -- L'oeuvre des Paulins, l'oeuvre d'un homme -- La mise en place de l'oeuvre des Paulins -- Une prise en charge maťrielle et une oeuvre d'̌ducation morale -- Les řsultats obtenus -- Le salut par le foyer : l'oeuvre des Franciscaines missionnaires de Marie -- La cřation de l'orphelinat des m̌tisses comme figure impoše -- Apprendre t̉̊re d'honn̊tes femmes et de bonnes p̌ouses -- La řsolution juridique de la question m̌tisse, du cas par cas ủne solution plus ouverte -- Devenir citoyen fraṅais car fils de... : donner un statut aux enfants reconnus -- Premier pas : la circulaire de 1913 -- Comment řgler ďfinitivement la question du statut des m̌tis reconnus ? -- Le ďcret de 1916: la reconnaissance de la citoyenneť des m̌tis -- Devenir citoyen fraṅais car Malgache et de "sang fraṅais" : l'application du ďcret Fallïres de 1909 -- Přsentation du ďcret de 1909 -- Un acc̈s plus aiš l̉a citoyenneť -- Portraits des b̌ňficiaires -- Les přmices d'une caťgorisation juridique ? -- Mesurer le loyalisme et l'attachement l̉a France -- Devenir citoyen fraṅais car m̌tis : le ďcret du 21 juillet 1931 -- L'̌laboration du ďcret -- Les mesures du ďcret : ouvrir la citoyenneť aux m̌tis non reconnus -- L'application du ďcret -- Straťgies des parents de m̌tis et des m̌tis -- De l'usage de l'̌tat civil europ̌en : la reconnaissance -- Ne pas reconna̋tre son enfant -- La banalisation de l'acte de reconnaissance -- Donner un statut s̉es enfants -- Noms et přnoms -- Les straťgies ďucatives au coeur des processus de reclassement -- Přcociť de la scolarisation en Imerina -- L'organisation du sysẗme scolaire colonial : hǐrarchiše, locališe, pyramidale, discrimiňe et discriminante -- La place des m̌tis dans cet environnement scolaire : les am̌nagements de la ľgislation -- Une institution scolaire investie diff̌remment par les parents et pour leurs enfants -- L'attrait du řseau scolaire public europ̌en -- Le choix de l'enseignement dans les čoles catholiques -- La fřquentation des čoles malgaches des deuxïme et troisïme degřs -- Le šjour midi." (au-del̉ des mers) -- Terminer ses ťudes en France -- Le passage par l'arm̌e pour acčder l̉a citoyenneť -- Des familles, entre ouverture et fermeture -- Les formes des couples mixtes -- Les unions en Imerina : des liens řglemenťs -- Du concubinage au mariage pour les femmes malgaches et les hommes europ̌ens -- Hommes malgaches et femmes europ̌ennes : rareť des unions et ľgitimiť obliǧe ? -- Les ǧňrations suivantes : des possibiliťs diff̌rentes d'union selon le sexe et la localisation -- Les straťgies d'alliances : classement, ďclassement, reclassement -- L'apparition d'une endogamie m̌tisse ? -- Vers le milieu europ̌en : recherche de l'hypergamie et sauvegarde identitaire -- Vers le milieu malgache : incarnation de la proximiť entre Europ̌ens et Malgaches et inscription dans les logiques merina -- La famille, un capital social entre publiciť et affaire priv̌e -- La maisonňe, de la famille nucľaire l̉'entourage familial -- Liens et řseaux -- Vivre Ảntananarivo et Ảntsirabe : la constitution d'un groupe social urbain ? -- Des m̌tiers citadins
Le projet colonial et la řaliť -- Classe moyenne et sociabiliť professionnelle -- Le cantonnement d̉es postes subalternes et techniques de la fonction publique -- La difficulť d'acčder d̉es professions lib̌rales et aux talents -- Une sociabiliť entre m̌tis 9 -- ° Antananarivo, la possibiliť d'une sociabiliť multiple -- ° Antsirabe, un groupe moins visible : isolement ou meilleure insertion ? -- Faire figure d'Europ̌ens -- Quartiers et maisons : s'inšrer dans l'espace -- Des habitudes alimentaires entre quotidien et repřsentation -- Se v̊tir -- ° l'̌cart des villes : t̊re notable, "vivre l̉a malgache" -- La terre comme point commun ủne diversiť de situations -- La tentative de colonisation militaire en Imerina (1896-1905) : des řsultats ďcevants mais un enracinement de la population -- Le concessionnaire, entre ville et brousse -- Variations autour de la terre -- Sans la terre, que faire ? -- Travailler pour l'tat -- L'insertion dans le tissu čonomique local et la place d'interm̌diaires : petit commerce, artisanat, transporteur, h̥tellerie -- Devenir malgache -- Vivre isoľ et l̉'̌cart du contr̥le des vazaha -- Vers l'oubli du m̌tissage -- S'enraciner en Imerina, M̉adagascar ? -- Le lien au tanindrazana entre appartenance sociale et identiť culturelle -- La difficile inhumation au tombeau des ascendants malgaches -- La pratique du faire-part de ďc̈s -- Le choix du lieu d'inhumation : se cřer ou non un tanindrazana -- La construction du tombeau : respect des pratiques merina et choix architecturaux -- Lefamadihana -- L'insertion dans le tissu social merina par l'ancrage territorial et le retour au village ancestral -- Tanindrazana et adidy -- Un lien intime au tanindrazana : apprentissage de l'histoire familiale et relations aux anc̊tres -- Au-del̉ d'une identiť m̌tisse et merina, l'engagement politique au nom d'une nation, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale -- Le nouveau contexte politique malgache et les revendications d'inďpendance -- L'absence de revendications des m̌tis -- Les formes d'engagement dans la vie publique -- David Landry : t̊re m̌tis et lutter pour l'inďpendance -- Louis Rakotomalala : le m̌tissage reconnu, accepť et utiliš
Summary:
"L'histoire de Madagascar est marqǔe, depuis l'origine de son peuplement, par l'importance des courants migratoires. De ce fait, les relations intimes entre vazaha (̌trangers) et malgaches y sont anciennes. La colonisation de l'̋le, en 1896, va pourtant conduire l̉'̌mergence de la "question des m̌tis", commune l̉'ensemble de l'empire fraṅais. Soucieuses de maintenir une situation coloniale hǐrarchiše, ordonňe et cloisonňe, les autoriťs entreprirent une politique particulïre l̉'̌gard des m̌tis, qui s'est concřtiše notamment par leur ďnombrement, leur prise en charge dans des institutions sp̌cifiques et l'am̌nagement de la ľgislation pour faciliter leur acc̈s l̉a citoyenneť fraṅaise. Parce que les institutions recueillant les m̌tis y ťaient locališes, parce que ces derniers y ťaient les plus nombreux et parce que les relations avec l'̌tranger y ťaient ambivalentes, l'Imerina devint le lieu principal d'expression de cette "question m̌tisse". Or, cette socǐť ťait organiše en groupes statutaires hǐrarchišs dont les unions ťaient řglemenťes. Son fonctionnement en foko (d̈mes) associait en outre territorialiť et ancestraliť. D̈s lors, comment les m̌tis, dont l'origine ďrogeait en partie c̉es r̈gles, ont-ils pu inscrire leurs trajectoires dans cette řgion ? Si cet ouvrage est centř sur le moment colonial (1896-1960), il remonte ňanmoins au XIXe sïcle přcolonial pour montrer comment la colonisation a construit la caťgorie "m̌tis". Il inẗgre aussi des prolongements contemporains, en analysant, notamment t̉ravers les řcits de vie, comment les m̌tis ont su contourner ou se řapproprier cette caťgorisation en jouant de leurs appartenances multiples."--Page 4 of cover
